ABOHB (Anglet Biarritz Olympique Handball)

Article du journal du pays-basque

Les filles, équipe phare de l’ABOHB

21/02/2013

Marc DUFRECHE

Lorsqu’on parle fusion sur le BAB, le sujet est volcanique. Pourtant, un sport a réussi à s’entendre, le handball. En 2005, le bleu nuit d’Anglet s’est associé au rouge biarrot pour constituer les nouvelles couleurs de l’Anglet Biarritz Olympique Handball, l’ABOHB. Ce n’est pas l’ambition de construire une équipe pour le très haut niveau qui motiva la fusion, mais plutôt la nécessité de deux clubs qui avaient du mal à vivre séparément. L’union faite, ce club peut avoir de vraies ambitions sportives au regard de ses infrastructures de la salle Saint-Jean à Anglet et de sa situation géographique au beau milieu de l’agglomération BAB.

L’équipe des garçons aurait pu être la première de l’ABOHB à se hisser au niveau Nationale. C’était l’an dernier. Mais ils ont fini seconds du classement en Prénationale et seul le premier fut autorisé à accéder au niveau supérieur. “À l’intersaison, il y a eu sept joueurs qui sont partis et il y a eu peu d’arrivées”, raconte Tamas Marchis, gardien de l’équipe une et entraîneur de l’équipe féminine. “Cette année, on joue notre maintien à chaque rencontre”, poursuit l’ancien gardien d’Irissarry. L’équipe est actuellement 8e d’une poule où le 9e, le 10e, le 11e et le 12e vont descendre. Ce week-end, en accueillant le leader, Tardets, l’ABOHB est en danger.

Cette saison, ce sont les filles, emmenées par la capitaine Sophie Gelos, qui caracolent en haut du classement et qui pourraient être les premières à connaître le niveau Nationale. “La montée ? Au début de la saison, on n’y pensait pas trop vu qu’on débarquait en Prénationale”, indique Sophie Gelos. L’an dernier, c’était là une troisième montée en trois saisons pour ce jeune groupe talentueux et qui joue depuis quatre ans ensemble.

“Il faut de bonnes fondations”

La quatrième accession n’est désormais plus très loin et c’est aujourd’hui “une ambition” affirmée par la capitaine : “On a vu notre progression et aujourd’hui, oui, on vise la N3.” Pour le prudent Tamas Marchis, la montée est plus “une envie”. Une posture d’entraîneur logique, pour lui qui est chargé de maintenir son groupe concentré sur le court terme. “Pour l’instant, le plus important, c’est de franchir ce premier pas contre Tardets ce week-end”, juge l’entraîneur en prévision de ce choc samedi face au Zibero Sport Tardets, deuxième du classement. “Quand on sera à peu près sûrs de notre futur, là on commencera à travailler pour la suite”, poursuit-il.

Nationale 3, Nationale 2 puis Nationale 1, quel niveau pourraient atteindre les filles de l’ABOHB sur le long terme ? “Irissarry a déjà une belle équipe chez les garçons. Oui, ici, il y aurait moyen de faire quelque chose. Pourquoi pas de la N1”, pense Sophie Gelos. Tamas Marchis pose les conditions d’un tel projet : “C’est très important d’avoir une bonne base. On ne doit pas faire les choses trop vite. Si on construit gentiment et comme il faut, alors oui, il peut y avoir une grosse équipe ici. On ne peut pas faire uniquement avec des joueuses locales. Il faut toujours des joueuses expérimentées. Mais il n’y a pas que ça. Il faut plus de dirigeants, plus de bénévoles. Il faut bien préparer chaque pas. Comme pour une maison, il faut de bonnes fondations.”

Pour vivre et exister dans les étages supérieurs, une nouvelle union pourrait donner encore plus de force. Celle avec l’Aviron Bayonnais Handball, un club dont les filles évoluent déjà en Nationale 3. Et avec succès puisqu’actuellement 2es de leur championnat. Mais le sujet n’est pas d’actualité. “Délicat” même, concède Tamas Marchis, avant d’indiquer que cela “peut être une solution… comme une autre”.

Tamas Marchis : “C’est une finale”

Tamas Marchis (entraîneur de l’ABOHB) : “Je me méfie parce que tout le monde dit qu’on a gagné là-bas de 14 buts. Mais le contexte est différent, c’était en début de saison, là, c’est une finale. Il reste six journées derrière, on aura quatre points d’avance. On va recevoir le troisième, Urrugne, on va aller chez le quatrième. Ce n’est pas fini et on doit gagner ici. Tardets n’a perdu qu’un match cette saison, c’est contre nous.”

Sophie Gelos (capitaine de l’ABOHB) : “Tardets dans le handball est une équipe reconnue, que ce soit chez les filles comme chez les garçons. Il n’y a pas de derby, ce sont juste deux bonnes équipes qui vont se rencontrer pour une première place. L’enjeu sportif est là, ça suffit pour ne pas en rajouter. ”

Pierre Erreçaret : “Chez les garçons, on ne peut plus se cacher”

Pierre Erreçaret (président de Tardets) : “On est seconds avec les filles, mais on va rencontrer une équipe qui nous est supérieure sur le papier. Chez les garçons, on est pour l’instant invaincus. Il nous faut quatre victoires encore pour monter en N3, ce qui est devenu notre objectif avec les victoires. On ne peut plus se cacher. J’ai un petit doute pour samedi car on a un groupe touché par la grippe et des blessures et je ne sais pas quelle équipe on pourra aligner.”

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